L’ étude axée sur l’évaluation de méthodes de lutte biologique contre les agents pathogènes fongiques Phytophthora infestans et Fusarium oxysporum, en utilisant des extraits aqueux et des huiles essentielles de plantes. La méthodologie combine des techniques de microbiologie classique avec des approches moléculaires et des tests d’efficacité biologique in vitro.
Voici un résumé détaillé des thèmes principaux et des informations cruciales tirées des sources :
I. Purification et identification des agents pathogènes (Phytophthora infestans / Fusarium oxysporum)
- Purification des Agents pathogènes
- Le repiquage périodique des souches isolées sur milieu PDA (Potato Dextrose Agar) est essentiel pour maintenir la pureté des souches et avoir toujours de jeunes souches à exploiter.
- Le processus implique un prélèvement aseptique à l’aide d’un scalpel stérilisé, sous hotte stérile, à partir d’une zone non contaminée, puis transplanté sur un milieu stérile PDA.
- Identification des souches
- Identification macroscopique : Basée sur des caractéristiques visibles telles que le diamètre, l’aspect, la forme, la couleur, la texture, la topographie et le développement de mycélium.
aspect morphologique de P.infestans (A) aspect Morphologique de F.oxysporum (B)

- Identification microscopique : S’appuie sur l’observation du type de mycélium (siphonné ou cloisonné), la présence ou l’absence de sporulation et le type de spores.
- Identification génétique : La méthode la plus précise, impliquant l’extraction d’ADN puis l’amplification d’ADN par test PCR. Une souche de P. infestans a été identifiée comme la plus virulente parmi huit différentes.
II. Préparation du matériel végétal
- Extraction des huiles essentielles par hydrodistillation
- Les huiles essentielles ont été extraites à partir des feuilles et des fleurs d’Origanum elongatum récoltées à pleine floraison dans leur habitat naturel.
- Le matériel végétal a été séché à l’abri de la lumière à une température ambiante de 25 °C.
- Une quantité de 100 g d’origan séché a été hydrodistillée pendant 3 heures, avec un rendement de 4% (4ml/100g).
- Préparation des extraits aqueux (EA)
- La poudre est obtenue par séchage et broyage du matériel végétal.
- La méthode de dilution en gélose a été utilisée pour déterminer la capacité de la poudre d’Origanum elongatum ou de Salvia argenta à inhiber la croissance mycélienne des souches étudiées.
- Des concentrations variées de poudre ont été préparées (0,25 ; 0,5, 1 ; 1,5 ; 2,5 ; 5 mg/ml) par ajout au milieu PDA, suivi d’agitation et de stérilisation.
III. Méthodes de lutte : Activité antifongique des extraits et huiles essentielles de plantes
- Activité antifongique des extraits de plantes sur le Fusarium et le Phytophthora
- L’essai s’est basé sur la technique de diffusion en milieu solide (EL Khetabi et al, 2020).
- Différentes concentrations de poudre (0.5 ; 1 ; 1.5 ; 2.5 et 5 g/ml) ont été ajoutées à 100 ml de milieu PDA, agitées, autoclavées, filtrées et réparties dans des boîtes de Petri.
- Les boîtes ont été ensemencées avec un disque de culture de chaque souche âgée de 7 jours, puis incubées pendant 7 jours à 28°C.
- Des agents pathogènes cultivés sans poudre végétale ont servi de témoins. La détermination de l’efficacité s’est faite par les pourcentages d’inhibition.
- Activité antifongique des huiles essentielles de plante Origanum elongatum sur le Fusarium et le Phytophthora
- Le test a été réalisé in vitro dans des boîtes de Pétri.
- Les huiles essentielles ont été dispersées à différentes concentrations (6,5 ; 12,5 ; 25 ; 50 et 100 µL/ml) en utilisant du Tween 20 (0,05%) comme agent tensioactif, ce qui a entraîné une coloration blanchâtre due à une émulsion.
- 7 µL de la suspension ont été déposés sur trois papiers filtres stérilisés circulaires (0,5 cm de diamètre) et placés dans des boîtes de Petri contenant du PDA.
- Un disque mycélien de 5 mm de chaque champignon a été placé au centre de la boîte.
- Après une incubation à 25 °C pendant 7 jours, les diamètres des colonies ont été mesurés. Trois répétitions ont été utilisées pour chaque traitement.
L’objectif final de cette étude est de déterminer le potentiel de ces substances végétales naturelles dans la lutte contre P. infestans et F. oxysporum.